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Nichée derrière l’église, la fontaine du village est un lieu bien connu des promeneurs et des cyclistes, qui s’y arrêtent volontiers pour se rafraîchir ou remplir leur gourde.
Édifiée aux alentours de 1860 sous le mandat du maire Anselme, elle porte d’ailleurs son nom gravé dans la pierre en témoignage.
Son bassin, restauré dans les années 1990, a été agrémenté d’une élégante colonne centrale et d’un circuit d’eau fermé, lui redonnant tout son charme d’antan.
Construit en 1858, le lavoir de Saint-Georges-les-Bains était autrefois appelé la “laverie de la Grand’ Terre”.
Il constituait un lieu de vie et de rencontre important pour les habitants, qui s’y rendaient régulièrement pour laver le linge et échanger les nouvelles du village.
Situé route de Barruel, à l’entrée du bourg, il témoigne du patrimoine rural et de la vie quotidienne d’autrefois.
Construit en 1858, le lavoir de Saint-Georges-les-Bains était autrefois appelé la “laverie de la Grand’ Terre”.
Il constituait un lieu de vie et de rencontre important pour les habitants, qui s’y rendaient régulièrement pour laver le linge et échanger les nouvelles du village.
Situé route de Barruel, à l’entrée du bourg, il témoigne du patrimoine rural et de la vie quotidienne d’autrefois.
Situé entre l’église et la mairie, le clou Bonaparte commémore les passages de Napoléon Bonaparte à Saint-Georges-les-Bains.
À la fin du XVIIIᵉ siècle, le jeune lieutenant Bonaparte se rend à plusieurs reprises dans le village, alors lieu de villégiature estivale prisé par les nobles et les militaires. Il vient notamment y soigner “la maladie du cavalier” grâce à une source d’eau ferrugineuse réputée pour ses vertus.
Lors d’un de ses séjours, surpris par un orage violent, il aurait passé la nuit dans une grange à foin toujours visible à l’entrée du village.
Le clou Bonaparte fait partie d’un réseau de repères historiques mis en place par l’association Bonaparte à Valence. Depuis 1968, celle-ci œuvre à préserver la mémoire des 18 passages du futur empereur dans la région.
Quatre circuits touristiques permettent aujourd’hui de découvrir les lieux traversés par Bonaparte en Drôme et en Ardèche, chacun étant matérialisé par un clou Bonaparte.
Connue depuis le XIIᵉ siècle, la source thermale de Saint-Georges-les-Bains jouit d’une réputation ancienne pour ses vertus curatives.
Selon la tradition, elle aurait guéri un seigneur de Saint-Marcel-de-Crussol atteint de la lèpre, après plusieurs bains dans ses eaux bienfaitrices.
Des monnaies et médailles à l’effigie de Félix V, dernier pape d’Avignon au XVᵉ siècle, ont été retrouvées dans les murs d’une des piscines, attestant d’une fréquentation ancienne et prestigieuse.
Au fil des siècles, de nombreuses personnalités y ont séjourné, parmi lesquelles Madame de Grigny, fille de Madame de Sévigné, et Madame de la Rollière, au temps du Siècle des Lumières.
Vers 1786, le jeune lieutenant Bonaparte, alors en garnison à Valence, vient lui aussi profiter des bienfaits de la source. Souffrant de la « maladie du cavalier », il trouve un soulagement dans ces eaux ferrugineuses et chaudes jaillissant entre les rochers, réputées pour leurs effets cicatrisants et apaisants.
En 1858, le maire Anselme Des Pomeys, descendant de l’illustre famille Dupré du domaine de Piermal, fait aménager une nouvelle piscine, toujours visible aujourd’hui.
Le succès de la station thermale ne se dément pas : pour améliorer l’accueil et le suivi des curistes, le docteur Louis Garnier de Chauron, originaire du Pouzin, fait construire un petit chalet médical. Celui-ci sera ensuite agrandi par Monsieur Courbe, charpentier devenu « fermier des Bains de Saint-Georges », tandis que son épouse tenait le rôle d’hôtelière.
L’histoire de Saint-Georges-les-Bains est étroitement liée à celle de l’ancienne commune de Saint-Marcel-de-Crussol.
Par une ordonnance du 5 octobre 1825, les deux localités furent réunies sous le nom de Saint-Marcel-de-Crussol. Ce n’est que plus tard, sous le règne de Napoléon III, que la commune prit son nom actuel de Saint-Georges-les-Bains.
Le château de Saint-Marcel était autrefois une dépendance du château de Crussol (situé à Saint-Péray), résidence des seigneurs de Crussol, puis des Crussol d’Uzès lors de leurs séjours en Vivarais.
Au XIVᵉ siècle, les moines de l’abbaye de Cluny y érigèrent une église de plan latin, dont subsistent encore quelques vestiges. L’entrée principale du site était connue sous le nom de porte de Cholet.
Les fouilles et visites successives ont permis de mettre au jour de précieux témoignages de l’architecture médiévale : un porche majestueux, deux fenêtres à meneau, un donjon, et les traces d’un ancien pont-levis, encore visibles il y a une vingtaine d’années.
Ces vestiges rappellent le passé féodal et religieux du lieu, véritable témoin de l’histoire du territoire.
L’histoire de Saint-Georges-les-Bains est intimement liée à celle de son prieuré médiéval, fondé à la fin du premier millénaire.
En 998, les moines de la puissante abbaye de Cluny, centre spirituel et artistique majeur de l’Europe médiévale, établissent un prieuré à Saint-Georges, autour duquel se développe progressivement un petit bourg rural. Ce lien clunisien marquera profondément la vie religieuse, économique et sociale du territoire pendant plusieurs siècles.
De ce prieuré, seule l’église subsiste aujourd’hui, magnifique témoin de l’art roman clunisien.
Son chœur semi-circulaire et sa partie absidale datée du XIIᵉ siècle attestent de ses origines médiévales. L’édifice présente une nef à deux travées, flanquée, à la croisée du transept, de deux chapelles latérales.
Le chœur en cul-de-four, inscrit dans un chevet plat, illustre parfaitement la sobriété et la rigueur du style roman, tandis que le sol en grandes dalles de pierre évoque la simplicité monastique des lieux de prière clunisiens.
Autour du prieuré s’organise progressivement la vie du village, dont le nom rend hommage à Saint Georges, martyr et figure emblématique du christianisme, célèbre pour avoir terrassé le dragon.
Pendant plusieurs siècles, le prieuré de Saint-Georges dépend directement de Cluny, dont l’influence s’étend alors sur des centaines de monastères à travers l’Europe.
Les moines de Cluny apportent avec eux une architecture rigoureuse, une discipline religieuse exigeante et un rayonnement culturel qui contribuent à façonner la région.
Le prieuré connaîtra des périodes de prospérité et de déclin au fil des siècles.
Après la Révolution française de 1789, l’ordre monastique est dissous et les biens ecclésiastiques sont nationalisés : il n’est plus question de prieurs, mais désormais de curés de paroisse.
Le prieuré disparaît peu à peu, laissant seule son église, devenue le centre spirituel et patrimonial du village.
Le 21 septembre 2012, Saint-Georges-les-Bains est officiellement reconnu comme Site clunisien, devenant le 109ᵉ site français et le 151ᵉ site européen du Réseau des Sites Clunisiens.
Ce réseau, labellisé Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe, regroupe les lieux qui, du Xe au XVIIIᵉ siècle, ont contribué à l’extraordinaire rayonnement de l’abbaye de Cluny , spirituel, artistique, économique et social.
La rose de Cluny, apposée à proximité de la porte de l’église, symbolise cette appartenance et rappelle le passé monastique du site.
Les visiteurs peuvent aujourd’hui admirer à l’intérieur de l’église un vitrail coloré éclairant l’autel, représentant Saint Georges terrassant le dragon, saint patron du village.
Ce vitrail, chargé d’histoire et d’émotion, fut offert par un réfugié belge en reconnaissance du bon accueil reçu par les habitants de Saint-Georges-les-Bains pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918).
Ce geste de gratitude incarne l’esprit d’hospitalité et de solidarité qui caractérise la commune.
Ainsi, à travers son église et son appartenance au réseau clunisien, Saint-Georges-les-Bains perpétue la mémoire d’un millénaire d’histoire, au croisement du patrimoine local et du rayonnement européen.